La société CAILABS nous a permis de poser quelques questions à Matthieu MEUNIER, Chef de projet technique. Voici ses réponses !
Quel est votre métier, et depuis combien de temps travaillez-vous au sein de CAILABS ?
J’ai rejoint l’aventure Cailabs il y a 4 ans en tant que chef de projet technique : ingénieur en optique de formation, et titulaire d’un doctorat en physique, au cours de mon parcours j’ai aussi développé des compétences en électronique et en mécanique, qui m’ont permis d’être polyvalent techniquement et de prendre en charge l’architecture et le développement de systèmes complexes, notamment la plateforme Canunda HP dédiée à la mise en forme de lasers à haute puissance continue.
Quelles sont vos principales missions ?
Depuis 4 ans, en tant que chef de projet technique j’ai eu la chance de participer à des développements très variés sur l’ensemble des lignes produits. Entre autres l’intégration de systèmes PROTEUS très custom pour des laboratoires de recherche, le montage et le suivi d’un projet dans domaine de cybersécurité hardware (sécurisation physique des communications optiques), ou encore la participation au développement de la gamme TILBA dédiée aux communications espace libre.
Depuis mi 2017, je suis également Architecte produit pour Canunda HP. A ce titre, je traduis les attentes opérationnelles clients en spécifications techniques internes et coordonne les activités liées au calcul de nos composants MPLC, à leur fabrication, aux designs mécaniques pour l’intégration des systèmes, et la caractérisation optique à basse et haute puissance laser.
Quel est votre parcours professionnel ?
Ingénieur diplômé de l’Institut d’Optique en 2010, j’ai ensuite obtenu un doctorat en 2013 dans le domaine des atomes froids et des lasers ultra-stables au LNE-SYRTE, laboratoire mondialement connu dans le domaine de la métrologie. J’ai par la suite effectué un séjour d’un an au Chili, au sein du CEFOP pour participer au développement de systèmes de distributions de clés quantiques pour les télécoms. De retour en France, j’ai occupé le poste de responsable du service instrumentation de la société Spectralys Innovation, en charge du développement d’analyseurs de fluorescence UV pour les process agroalimentaires (notamment le lait et les céréales). Par la suite, j’ai rejoint la région Bretagne et intégré la filiale SensUp du groupe Lumibird, et pris en charge le démarrage de la nouvelle gamme de LIDAR dans le cadre d’un projet de capteurs pour les véhicules autonomes. J’ai enfin rejoint la société Cailabs fin 2016, à Rennes.
Que préférez-vous dans votre métier ?
Cailabs est une société unique en son genre, où l’équipe technique a la chance de pouvoir contribuer à des projets dont les domaines d’applications sont très différents les uns des autres (télécom, défense, usinage laser, etc.) et apportent une richesse et variété technique importante, il n’y a donc jamais eu de routine depuis 4 ans que je suis dans la société !
Un autre aspect passionnant c’est notre capacité à développer des produis de A à Z, de la spécification à la fabrication en interne, jusqu’à leur installation chez le client : pour cela, j’ai pu acquérir des compétences dans le domaine de l’architecture système, afin de gérer le cycle de vie de nos produits ainsi que la vérification et la validation des systèmes à livrer.
Pouvez-vous nous parler d’une réussite, d’un cas concret sur lequel vous avez pu travailler chez CAILABS ?
La plateforme du MPLC n’a cessé d’évoluer depuis la création de Cailabs : dans le domaine télécom notamment, et plus récemment pour les systèmes haute puissance. Le premier prototype livré mi-2018 pour la mise en forme de lasers de plusieurs kW pour des machines de fabrication additive sur lit de poudre était un succès, mais occupait un volume conséquent : breadboard de 1.2 m x 60 cm et un poids de 120 kg. Deux ans après, nous avons terminé le développement d’une nouvelle plateforme dédiée notamment à la découpe et à la soudure par laser, intégrée dans une tête laser de fabrication aux dimensions standards, réduisant ainsi le poids d’un facteur 10 et le volume d’un facteur 36 ! Par ailleurs, ce dernier système tient 16 kW continus et a permis d’obtenir d’excellents résultats de process qui seront présentés prochainement, grâce à une mise en forme de type Donut.
