Entrevue avec John LOPEZ, Président du CLP depuis 2010.
Quels sont vos fonctions au sein du CLP ?
En 2000, Olivier Fréneaux, Président de l’association m’a invité à me présenter aux élections du CA du CLP. Je suis élu administrateur depuis cette année-là.
En outre, j’ai été secrétaire de l’association pendant 8 ans et j’en suis actuellement à mon cinquième mandat de Président élu depuis juillet 2010.
Quelles sont vos ambitions pour le CLP ?
Je souhaite mettre mon dynamisme et mon sens du consensus au service du CLP. Ma première action a été de constituer et fédérer une équipe au sein du CA, regroupant des centres technologiques, des fabricants, des intégrateurs et des sous-traitants, de manière à construire un projet pour le CLP et le mener à bien.
Notre ambition est de fédérer l’offre de manière à devenir l’interlocuteur référent au niveau national dans le domaine des technologies et procédés laser industriels. Pour cela, nous devons accroître l’efficacité de notre action, notre représentativité et notre visibilité.
Par ailleurs, notre association professionnelle, indépendante et autofinancée depuis 2005, est la seule au niveau national qui défend exclusivement les intérêts des acteurs du domaine. Notre action est complémentaire à celle des pôles de compétitivité ou pôles régionaux photoniques dont le périmètre thématique s’étend au niveau national mais qui applique une préférence régionale du fait de leur financement.
Quel est votre parcours professionnel ?
Ingénieur diplômé de l’Ecole Nationale de Chimie et de Physique de Bordeaux en 1993 et docteur de formation en physico−chimie des matériaux depuis 1997, je suis ingénieur de recherche CNRS en poste au Centre Laser Intense et Applications de l’Université Bordeaux (CELIA) depuis 2001.
En parallèle de cela, j’ai été responsable du groupe « procédés laser » du centre technologique laser bordelais entre 1999 et 2012 (PALA de 1999 à 2006, puis ALPhANOV depuis 2007). J’ai depuis réintégré pleinement le laboratoire CELIA pour mener une activité de recherche appliquée sur l'interaction laser-matière ainsi que sur les procédés de modification et de transformation de la matière à base de lasers ultrabrefs.
Je poursuis également mon action dans la coordination de la filière photonique-laser au travers mes fonctions de Président élu au CLP, administrateur élu à Photonics France et membre élu au Board of Directors du Laser Institute of America. Je profite de l’occasion pour remercier le CELIA pour son soutien dans mes actions.
Je suis en outre consultant à temps partiel pour le centre technologique ALPhANOV et le pôle de compétitivité ALPHA Route des Lasers et des Hyperfréquences (RLH).
Comment qualifieriez-vous le marché du laser en France ?
Le marché du laser comme outil de production industriel en France est en-deçà de ce qu’il devrait être. Il y a plusieurs raisons à cela, comme l’absence de formation photonique-laser dans les filières généralistes, le faible nombre d’intégrateurs en France et la faible confiance des grands donneurs d’ordres dans cette technologie transverse.
La bonne nouvelle est donc qu’il y a beaucoup à faire et que nous avons une marge de progression importante…
