FOCUS MÉTIER : DANIEL KNISPEL - INSTITUT DE SOUDURE

FOCUS MÉTIER : DANIEL KNISPEL - INSTITUT DE SOUDURE

L'INSTITUT DE SOUDURE nous a permis de poser quelques questions à Daniel KNISPEL, Ingénieur chargé d'affaires, spécialiste en soudage laser. Voici ses réponses !


Quel est votre métier, et depuis combien de temps travaillez-vous au sein de la société ?

J'ai rejoint l'Institut de Soudure il y a maintenant 32 ans. Mon premier salaire était alors encore en francs et l’on commençait à peine à utiliser les premiers PC !

J'ai participé à la création du centre de soudage laser de l'Institut de Soudure en 1994 et j'ai pu apprécier son évolution au travers des années avec les mutations des technologies de source laser ainsi que l'évolution des besoins des industriels. J’ai démarré ma carrière en tant que technicien de laboratoire et j’ai eu le privilège et l’opportunité de gravir les échelons et d’être aujourd'hui ingénieur chargé d'affaires, spécialiste en soudage laser. 


Quelles sont vos principales missions ?

Le centre de recherche et développement industriel de l'Institut de Soudure à Yutz se divise en trois plateformes : « Assemblage », « CND » et « Essais Mécanique et Corrosion ». Dans le cadre de mes activités à l'Institut de Soudure, j'interviens au sein de la plateforme assemblage qui inclue l’activité « Laser ». Mon rôle en tant que spécialiste laser, est la conduite des essais, le développement des paramètres et la conception des outillages, les études de soudabilité métallurgique ainsi que l'assistance technique pour les industriels. Etant le plus ancien de l'équipe laser actuelle, je connais très bien le parc machine et je suis également responsable de la maintenance des sources laser et des robots. J'interviens également dans nos activités de formation avec la réalisation des travaux pratique pour les étudiants ingénieurs soudeurs et techniciens supérieurs. La dernière branche de mes activités concerne les projets avec la réalisation des campagnes d'essais pour le soudage laser mais également nouvellement, la fabrication additive laser avec apport de fil métallique.


Quel est votre parcours professionnel ?

A la suite d'un DUT Génie mécanique et productique, j'ai intégré l'Institut de Soudure en tant que roboticien en 1988. J’ai ensuite suivi une formation en interne pour me spécialiser en soudage laser. 

Après 15 ans comme technicien soudeur, je suis passé responsable des essais laser, puis depuis 2007, j’occupe le poste d’ingénieur chargé d’affaires en vue d’encadrer la partie technique des études industrielles et projets de recherche. Je gère également la maintenance du parc machine laser et veille à son bon fonctionnement et à son renouvellement.


Qu’est-ce que vous préférez dans votre métier ?

Le centre de recherche et développement de l’Institut de Soudure propose à ses clients et partenaires un panel d’offres très variées. De la formation, à l’étude industrielle en passant par le projet de recherche et l’assistance technique. Cela au travers de plusieurs métiers complémentaires : du soudage au contrôle et aux essais mécaniques. C’est cette diversité d’activités et de métiers qui me pousse tous les jours à interagir avec mes collègues et à nous dépasser pour répondre aux besoins et ambitions de nos clients. Durant mes 32 années passées à l’Institut de Soudure, j’ai sans cesse pu développer mes connaissances dans divers domaines que sont la robotique, le soudage laser, la métallurgie du soudage. L’évolution technologique, la nouveauté des équipements permettent de relever de nouveaux challenges, contribuant ainsi à des tâches jamais monotones.


Pouvez-vous nous parler d’une réussite, d’un cas concret sur lequel vous avez pu travailler dans votre société ?

J’ai eu la chance de travailler sur le laser industriel (CO2 – 45 kW) le plus puissant au monde durant une dizaine d’années (1994 -2004), ce qui m’a permis au travers de nombreux projets associatifs, d’expérimenter de nombreux paramètres sur différents matériaux ( acier, inox, aluminium, titane), de participer à la conception de nouveaux outillages et accessoires (buses, traînards, tables pour protection gazeuse envers, etc.) pour le soudage en forte puissance et de voir les limites d’un nouveau procédé en termes d’épaisseur soudée, de métallurgie du soudage et de caractéristiques mécaniques. Au final, des éprouvettes d’épaisseurs comprises entre 12 et 35 mm ont pu être soudées suscitant l’intérêt de nombreux industriels qui nous ont ensuite sollicités pour le soudage de pièces réelles dans les domaines du ferroviaire, du naval, du nucléaire, de la défense, etc.



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